APPEL À CONTRIBUTION
Congrès International
Imaginaires de la technoscience
Narrations, pouvoir, societés
Como-Milan, Italie
17-19 Octobre, 2024
Le colloque vise à développer une réflexion à plusieurs niveaux permettant d’envisager une
évolution socialement durable de la relation entre homme et machine. Cette réflexion devrait
permettre d’appuyer la construction de logiciels, de matériels et d’artefacts sur une modélisation
consciente et critique de la relation entre l’esprit et les technologies, de manière à soutenir
activement des formes d'interaction homme-machine cohérentes avec une évolution des écologies
cognitives et sociales. Une telle évolution est censée être orientée par l'idéal d'un auto-
développement humain qui ne soit pas assujetti, mais plutôt centré sur les technologies cognitives et
sociales, capables de répondre concrètement à :
● La peur d'un monde sans humains : l’image phobique
De ce fait, il apparaît urgent de soumettre ces dynamiques et ces formes de conceptualisation à une
analyse généalogique en mesure d'identifier les permanences et les transformations au niveau
discursif, représentationnel et ontologique, mais aussi épistémologique. Si, comme l'a suggéré le
roboticien Masahiro Mori, déjà dans les années 1970, nous sommes susceptibles de basculer dans une
uncanny valley, il nous faut enquêter sur les structures anthropologiques et épistémologiques de cet
imaginaire. Comme le remarque Daniel-Henri Pageaux, si « l’'image est [...] l'expression littéraire et
non littéraire d'un écart significatif entre deux ordres de réalités culturelles », c'est précisément dans
cet écart qu'il faut se placer, afin de :
● Chercher à comprendre les mécanismes qui réglementent la formation, la diffusion, le
fonctionnement et, en général, la vie des images produites et liées aux technosciences ;
● Analyser le système tensionnel et conflictuel produit par ces images ;
● Promouvoir la démystification des « images-obstacles » qui agissent de manière
inconsciente et la valorisation de l'intégration coévolutive entre l'homme et la machine, y
compris par le biais de l'imaginaire entendu en tant que manière de relier les images ;
● Analyser la fonction germinative de ces images en les mettant en relation avec les
“expériences de pensée” et la manière dont elles sont présentées dans la production littéraire
liée aux technosciences ;
● Identifier et réarticuler les liens profonds entre les images et les paradigmes
technoscientifiques, en vue d'une réorganisation des paradigmes dominants et en faveur de la
durabilité sociale de l'interaction homme-machine ;
● Analyser et interpréter les pratiques de lecture et de décodage des attestations sémiotiques,
symboliques, linguistiques liées aux imaginaires de la technologie et de la science
véhiculées par la traduction littéraire. Dans ce cas, il n’est pas question de développer un
modèle théorique de la pratique de la traduction, mais plutôt d'en mener une étude
linguistique, historique, socioculturelle, visant à évaluer l'acte de traduire à travers le prisme
des enjeux poétiques (apports lexicaux, changements stylistiques, changements de genre, ...)
et socioculturels (la traduction comme outil de communication littéraire permettant de
combler un vide thématique ou morphologique). Et cela sans oublier que d'autres faits tout
aussi importants accompagnent et orientent la pratique de la traduction, comme les
changements de titre, les éditions pour enfants d'œuvres écrites pour le grand public, les
conditions matérielles de production et de diffusion de la traduction, ainsi que le discours
critique et éditorial qui accompagne le texte traduit;
● Étudier le rapport savoir-pouvoir (Chiodi, Wunenburger) par rapport aux nouvelles
technologies et aux changements structurels, symboliques et cognitifs qu'elles entraînent,
tant en ce qui concerne l'horizon culturel de référence de la société, que le danger d'une
dérive totalitaire fondée sur la surveillance et le contrôle capillaire des corps et des
consciences.
Le congrès, organisé par le Centre de Recherche Internationale sur l’Imaginaire (Cri2i), le Centro
Insubre di Studi Politici (CISP) de l’Università degli Studi dell’Insubria e les Départements de
Studi Umanistici et Comunicazione Arti e media de l’Università IULM, aura lieu les 17-18-19
octobre 2024 entre les sites de Côme et de Milan.
Les propositions (fichier word ou pdf) doivent inclure un résumé (300 mots maximum), une courte
bibliographie, 5 mots-clés et les données personnelles (nom, prénom, affiliation académique,
courriel) et être envoyées à technoscienceconference2024@gmail.com avant le 31 mai 2024.
Les participants sont encouragés à se présenter en personne.
Les présentations en ligne seront limitées à quelques sessions parallèles, et certaines seront
réservées aux urgences de dernière minute.
Les frais de participation sont fixés comme suit :
Participation en présence (Professeurs) : 80 euros
Participation en présence (Doctorants) : 60 euros
Participation en ligne : 30 euros
Une communication sera donnée sur la façon de payer les frais de participation choisis une fois la
notification d'acceptation reçue.
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